Topologies, 2008

Les structures mathématiques, analytiques, poétiques, picturales appellent une équivalence graphique dont les maillages appartiennent à des familles topologiques.

Les tournures phrasées de la littérature comportent un  code. L'oxymore ou oxymoron, cher à Borges, est une des nombreuses figures d'un système déjà très ancien. L'origine de ce formatage remonte à l'Antiquité Grecque. Les formules de  la rhétorique, leur efficacité éprouvée, donnaient accès au discours, à une éloquence persuasive.

La théorie géométrique des nœuds suggère et suscite des applications. L'inconscient, l'onirisme, l'imaginaire sont structurés comme un langage. De multiples entrelacs ou liaisons codifient le difficile espace analytique. L'analyse Lacanienne a recours à cette algèbre nodale.

La fenêtre, découpe traditionnelle en peinture, chez Matisse par exemple, révèle une sélection spatiale. La mise en profondeur désigne la zone à laquelle appartient le choix du type de perspective. Ce processus est révélateur et s'appliquerait indifféremment à la non figuration ou à de nouveaux réalismes qui prétendent rendre compte d'un quotidien surréel.

S'engager tout entier dans une œuvre n'exclut pas une pensée duelle. Le masculin-féminin qui s'affiche dés le début, chez Atlan, est une  interrogation créative parmi d'autres. Plus généralement, une frontière, concrétisé par un cadre noir, met en valeur le sens des topographies. Elle est à l'origine de virtualités diverses, celles produites par les polytipes (..)


Jacques Polieri